Si proche... et si loin?
- Cynthia Carbonneau
- 24 mai
- 2 min de lecture

Depuis deux mois, j'écris... tout le temps. Le matin, dans ma voiture, avant de rentrer au travail. Sur l'heure du dîner. Le soir. La semaine, comme la fin de semaine. Les mots s'accumulent rapidement dans mon premier jet et pour lequel j'aperçois peu à peu la fin.
Trois chapitres. C'est ce qu'il me reste à ébaucher avant de pouvoir faire un ''check'' à mon jet-squelette. Je vois la fin, mais elle me semble encore si loin. Mes personnages sont presque là où ils doivent être pour la grande finale du tome 1. Presque. Si proche, mais si loin.
Je savais que je terminerais ce jet rapidement, ayant ce besoin viscéral d'enfin apposer le point final sur un projet, mais pas seulement. J'ai tellement, mais tellement hâte de me plonger dans le 2e jet qui viendra solidifier toutes les scènes d'action de mon squelette.
J'ai tellement hâte de me plonger dans le peaufinage de mon worldbuilding que j'ai de la difficulté à me concentrer sur ces trois petits chapitres qu'il me reste à griffonner. Les mots sont difficiles à sortir. Pas que je manque d'idées, au contraire, mais ma tête et mon coeur ne sont pas alignés, ce qui rend l'écriture plus ardue. Je n'ai qu'une seule envie : me replonger dans mon chapitre 1, l'allonger, ajouter des détails, développer encore plus mes personnages que je connais désormais sur le bout de mes doigts. J'ai envie de brainstormer dans mon carnet, de m'assurer que tous mes pions sont au bon endroit pour arriver à la fin, que mon univers est politiquement riche et cohérent.
Alors, je m'efforce d'être patiente et indulgente envers moi-même. J'écris ce qui doit être écrit, bien que cela me demande beaucoup d'efforts que de ralentir le rythme pour ne pas forcer les choses. Ça me permet néanmoins de voir les résultats.
Certes, je terminerai ce premier jet avec moins de mots que j'avais estimé (environ 50 000, plutôt que 60 000). Mais avec la fin, bien que rapide, de ce brouillon vient un sentiment d'accomplissement qui me réconforte. Oui, je me suis quelque peu éloignée du monde littéraire avec la maternité, mais j'y suis encore à ma place.
Et l'important, c'est que j'aie du fun en maudit!
P.S.: J'ai installé mon tapis roulant sous mon bureau et ç'a changé ma vie?
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